Commercialisation des produits


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Etat des lieux

La commercialisation des produits agricoles au Bénin ne peut qu’être étudiée sur trois dimensions :

Niveau local
Au plan local, l’analyse des prix des principaux produits vivriers sur ces dernières années a révélé des disparités saisonnières et spatiales très prononcées, ce qui fait dire que l’intégration des marchés est encore loin d’être réalisée.

Plusieurs facteurs expliquent cela dont la circulation imparfaite de l’information, l’offre et la demande, et surtout le poids prépondérant des commerçants et autres intermédiaires dans la fixation des prix.
L’absence d’un jeu de libre concurrence sur plusieurs marchés vivriers empêchant d’autres personnes d’intégrer le marché. La collecte des produits agricoles est entretenue par des réseaux marchands véreux.

L’enclavement de nombreux villages greniers du pays qui entraîne des distorsions de prix, contraint de nombreux producteurs à s’adonner à toutes les formes de braderies sérieusement entretenues par certains collecteurs et courtiers à la solde des réseaux marchands.

Le marché local est perturbé par l’inondation de produits agricoles importés qui empêchent la compétitivité des produits locaux. Seuls des produits de rente bénéficient d’une politique de stabilisation. La commercialisation des produits vivriers n’est pas régit par un mécanisme politique de régulation des prix.

Niveau sous régional

Les échanges frontaliers de produits agricoles sont d’origine ancienne dans la sous région. Ils se sont adaptés à tous les changements socio économiques qui affectent les Etats concernés.
Les produits locaux qui font l’objet des échanges concernent surtout le maïs, les tubercules et leurs dérivés et quelques légumineuses. La plupart de ces produits vont généralement du Bénin vers les pays limitrophes. La sortie du maïs se fait par deux poches, celle allant du Nikki au Niger par Malanville ; celle affectant le secteur de Bassila pour le Togo.
Mais le caractère fluctuant des échanges constitue la plus grande faiblesse du système. Il paraît de plus en plus difficile de jouer sur ces échanges pour faire des planifications économiques efficaces.

Contexte international

La libéralisation du commerce agricole et la dérégulation impulsée par l’OMC, le FMI, les Accords de Partenariat Economique (APE), etc., sont sources d’importants dégâts : faim, chômage, inégalités, pauvreté, dégradation des ressources naturelles.
Les paysans sont contraints à l’exode rural et à l’émigration. L’OMC affaiblit les plus faibles au profit des plus forts. En soumettant les produits agricoles aux prix mondiaux, l’OMC vise à interdire la protection à l’importation, instrument disponible pour tous y compris les pays pauvres. Elle favorise par contre le blanchiment du dumping pratiqué par les pays riches.
La production du coton au Bénin est l’illustration parfaite du caractère suicidaire des accords de l’OMC.
En effet, coincées entre le marteau des dommages environnementaux et l’enclume de la baisse des cours sur les marchés mondiaux, les ressources naturelles du Bénin sont soumises à d’intenses pressions.
De nombreux dispositifs incluant les subventions à l’exportation, les statuts d’entreprises franches, la Convention de Lomé, la dévaluation, etc., ont indûment favorisé, dans un contexte d’ajustement, la production nationale destinée à l’exportation.
Ils expliquent en partie la place occupée par les matières premières dans les exportations de la sous région et le maintien de nombreuses économies dans la trappe à pauvreté. Tel, pourrait être évidemment le cas du coton brut, qui représente entre 50 et 80 % des ventes à l’extérieur, du Bénin. 

La Synergie Paysanne réclame :

  • La mise à disposition diligente d’un réseau d’information des producteurs sur l’évolution des prix des produits agricoles.
  • Le désenclavement des zones de production en vue d’un regroupement efficient de l’offre des zones excédentaires vers des zones déficitaires.
  • La formation des organisations paysannes à la gestion autonome de leur filière et la mise en place des unités villageoise de commercialisation.
  • L’éradication des pratiques policières de rançonnement sur nos axes routiers en vue de la fluidité et la transparence du marché de distribution des produits agricoles.
  • La construction des infrastructures communautaire de stockage des produits agricoles.
  • L’adoption de politique de  protection douanière contre les importations en vue de protéger la production locale des spéculations pour lesquelles le pays détient des atouts sérieux de production (riz et volaille).
  • L’adoption de politiques de prix rémunérateurs grâce à une combinaison d’instruments adaptés à la diversité des situations : protection douanière, gestion de l’offre, mis en marché collectif, modes de production durable etc.
  • Structurer le commerce inter frontalier autour des avantages comparatifs de chaque pays.
  • Associer les organisations paysannes aux accords commerciaux décidés au sein des instances de l’UEMOA et la CEDEAO.
  • Les gouvernements doivent refuser les conceptions et les propositions actuelles à l’OMC, et défendre le principe de souveraineté alimentaire des pays pauvres.
  • le recours à la concertation et l’effort de maîtrise de l’offre sur les marchés internationaux, en particulier des actions communes entre les pays producteurs et consommateurs pour stabiliser les marchés et assurer les prix équitables pour les produits essentiellement destinés à l’exportation.
  • Le respect du choix légitime des populations qui refusent les OGM, les hormones, doit être prioritaire par rapport aux intérêts des firmes commerciales et inclus dans les accords du commerce international.

Voir également l’Etude sur la commercialisation des céréales réalisée par Synergie Paysanne en 2006.

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